Il y avait foule, dimanche matin, à la salle des fêtes, pour la cérémonie des vœux rehaussée par la présence des maires de la Communauté de communes du pays de Maroilles et de Mormal, et de son président André Ducarne.

Si l’an dernier, le discours du maire, Maurice Saniez, avait marqué l’opinion par la portée de ses propos, c’est au contraire avec une surprenante solennité que le premier magistrat a dressé la rétrospective de l’année écoulée, rappelant la réfection complète du hameau d’Ovillers en collaboration avec la commune de Solesmes, et la rénovation avec enfouissement de quatre rues.

C’était sans compter sur l’incomparable verve de l’élu qui, après avoir évoqué la réflexion communautaire sur le tri sélectif et son actuelle mise en place, a rapidement dévié sur son coup de colère de l’an dernier, avec en point de mire, le conseil général. Ce tir à boulets rouges a, en début d’année, fait réagir les élus urbains qui se sont rétractés permettant l’accumulation des subventions DGE et FAN pour la réfection du chemin de Landrecies.

Bien au-delà de cette réfection, sa démarche permet à l’ensemble des petites communes rurales du Nord de bénéficier de cette mesure indispensable (dans la limite de deux dossiers par cumul et par an) pour mener à bien des projets. Des projets qui se montrent nombreux cette année pour la commune avec l’arrivée du gaz et la rénovation de quatre rues au centre du village. Le fervent défenseur de la vie rurale, évoquant le déséquilibre entre ruralité et urbanisme, explique que l’on ne peut pas appliquer la même politique à la ville comme à la campagne. De même au sein de l’intercommunalité où chaque village doit avoir sa place, être écouté et garder sa personnalité. Chaque commune doit être soutenue (financièrement), aucune ne doit être privilégiée et doit pouvoir se développer pour que la 2C2M soit crédible. Un regard complice et amical entre Maurice Saniez et André Ducarne souligne combien le message est passé : au sein de l’intercommunalité, les petites communes ont trouvé un avocat de taille. Et le président de la 2C2M de conclure, après son allocution sur le tri sélectif et les propos entendus, « qu’il doit y avoir un air tonifiant et vivifiant qui souffle sur les communes de Croix-Caluyau et Forest-en-Cambrésis. ».